AUTRUI. La Conscience de soit doit-elle qqch à autrui ?

Il peut sembler évident, puis que nous nous percevons de l'intérieur, que nous n'avons besoin de personne pour accéder à nous-mêmes. L'expérience du doute conduite par Descartes, le cogito, semble le confirmer puisqu'il permet d'accéder à la conscience subjective et à la certitude de moi-même. Mais nous n'avons pas pour autant une conscience objective de nous-même sans le regard des autres...

Exemple: la Honte.
Sentiment pénible produit par le sentiment de crainte, d'humiliation. C'est un sentiment plutôt négatif d'indignité, pénible, on se sent gêné, embarrassé...
Selon Sartre, autrui serait la condition de la honte. La honte naît avec la présence d'autrui qui me voit. La honte naît donc pas du simple retour de la conscience sur elle-même. Bien sur c'est de moi que j'ai honte mais parce que je ne suis pas seul et que je viens de faire un geste déplacer sous les yeux d'autrui. Pour Sartre, c'est un sentiment intersubjectif qui n'a de sens que dans une rencontre entre les consciences.
Ce regard est déterminant. Je suis le prisonnier de l'image que je renvois. Autrui me force à être le spectateur de moi-même.
La honte est reconnaissance: je reconnais que je suis comme autrui me voit. Le regarde de l'autre est un verdict qui signale une certaine vérité puisque j'ai honte. Et si j'ai honte c'est que je reconnais son verdict.
Autrui fait de moi un objet parmi les autres. Pendant que l'autre me juge, en même temps moi aussi je le juge, et j'en fait mon objet. Nous sommes donc simultanément sujet pour l'autre et sujet pensant.
→ La conscience de soi passe nécessairement par autrui.

DESIR. BONHEUR. Le bonheur vient-il du plaisir sans mesure ?

Une illimité succession de plaisir ne risque pas de conduire au désagrément ? Le bonheur ne dépend-il pas d'une maitrise des plaisirs ? La quantité fait-elle la qualité ?

- accomplir tout ses désirs n'est pas donné à tout le monde encore faut-il en avoir les