byzantins
Différentes langues ont été parlées et/ou écrites dans les territoires de l'Empire romain d'orient (ou Empire byzantin) tout au long de ses mille ans d'histoire. Certaines ont évolué, d'autres ont disparu, beaucoup ont laissé des documents écrits, toutes sont mentionnées dans les sources1. La plupart de ces langues ont eu une riche littérature et ont contribué à véhiculer les trésors littéraires et les débats d'idées de leur (long) temps.
Langues savantes :
L'Empire a eu deux langues officielles : le latin (à peu près abandonné vers le viie siècle) et le grec médiéval (Μεσαιωνική Ελληνική), compris par presque tous. Les lettrés écrivaient également, et beaucoup savaient s'exprimer en koinè, langue grecque de l'époque hellénistique, devenue depuis langue littéraire et savante. Dans les Balkans, l'église utilisa d'abord le grec liturgique comme à Constantinople, puis également le slavon liturgique, avec l'alphabetcyrillique créé pour les Slaves par Cyrille et Méthode. En Anatolie, l'église utilisa le grec liturgique et l'arménien, dont l'alphabet est inspiré à la fois du grec et de l'araméen.
Mais ses populations et ses différentes confessions s'exprimaient en bien d'autres langues encore.
Langues populaires :
Le Grec populaire :
Sur les côtes de la péninsule des Balkans et de l'Anatolie, en Calabre, à l'est de la Sicile et dans toutes les îles de la Méditerranée orientale, le grec populaire (Μεσαιωνική δημοτική), issu de la koinè attique, a toujours dominé, mais avec de nombreuses variantes, pour la plupart aujourd'hui disparues: italique (Κατωιταλιώτικα) en Calabre et Sicile, helladique dans les Balkans et autour de l'Égée, pontique autour de la Mer Noire, mikrasiatique en Anatolie centrale et méridionale, notique en Cyrénaïque et en Égypte. À ces variantes, il faut ajouter le tsakonien, également issu de la koinè, mais avec des traits doriens. Seul celui-ci est assez différent du grec moderne pour constituer un vrai