Bérénice - racine
Pour commencer, dans la Tragédie racinienne, le personnage amoureux et passionné, espère jusqu’au dénouement une fin meilleure et le bonheur. Ceci se reflète, dans cet extrait, à travers le lexique de l’amour aussi bien employé par Bérénice que par Titus : « aimée » (v.2), « plaisir » (v.3), « excès d’amour » (v.6), « cœur » (v. 9, 11, 28, 36, 37, 40), « chère » (v.17), « bonheur immortel » (v.21), « heureux amour » (v.22), « séduire » (v.27), « ma flamme » (v.34), « amour » (v.46)… ce lexique prouve l’amour de Bérénice pour Titus mais aussi la réciprocité de ce sentiment chez Titus pour la Reine de Palestine. En outre, l’extrait propose des phrases exclamatives portant en elles le regret comme « Hélas ! Je me suis crue aimée » (v.2) où la Reine rumine à propos de l’amour perdu en faveur de l’état. Ces dernières ont une valeur argumentative à coté des phrases interrogatives rhétoriques dont le texte jalonne, par exemple, dans « Qu’avez-vous fait ? » (v.2), Bérénice n’attend guère de réponse, elle souhaite uniquement que son amant réfléchisse encore plus à son choix, qui n’est autre que la réponse à la question qu’elle pose. Ainsi Bérénice tente de convaincre Titus qui fait face au dilemme de choisir l’amour et non le pouvoir. L’argumentation est ainsi très bien soutenue des deux cotés avec appels aux valeurs et sentiments grâce aux phrases exclamatives, questions rhétoriques d’où le type interrogative récurrent, et arguments. La présence d’arguments est corroborée par celle des connecteurs logiques : « Lorsque» (v.23, 24), « Enfin » (v.25), « Avant que » (v.33), «