Bérénice (1670) occupe une place à part dans les tragédies de Racine. Elle repose en effet sur de choix esthétiques qui tous répondent aux exigences d’une action simple, soutenue par la violence des passions. Les péripéties, réduites au minimum, ne proviennent jamais de l’extérieur mais simplement de l’évolution intérieure des personnages, qui tantôt se fuient, tantôt se cherchent.
Au cours de l’acte IV, les personnages apparaissent de plus en plus menacés par des forces qui les dépassent et la tension ne cesse de croître. Dans cet acte, la situation est encore ouverte ; différents interlocuteurs, conscients que Titus peut encore changer d’avis , essayent tantôt de le convaincre, tantôt de le dissuader.
À la scène 4, Titus s’adresse à lui-même, et exprime son déchirement intérieur. Nous analyserons dans un premier temps l’expression de ce déchirement, puis nous analyserons la structure de cette tirade placé sous le signe de la délibération et enfin…

I.Expression du déchirement intérieur
Ce monologue met en scène le profond désarroi de Titus
A.les manifestations d’émotion dans la parole de Titus
B.l’usage des pronoms combat Dédoublement du personnage : dilemme; entre l'homme amoureux et l'empereur; véritable combat tu= voix de la raison ( extérieure à lui même ) je= voix de la passion ( intérieure: le je ) discours argumentatif : l'empereur l'emporte; l'homme amoureux s'efface a la fin : "je" = le sentiment d'honneur à tué l'amoureux

II. un monologue délibératif
« Titus est déchiré, non entre un devoir et un amour mais entre un projet et un acte » RB cf p.92
A. analyse de la structure du passage(marquée par l’opposition entre deux scénarios antithétiques, deux exigences inconciliables entre le triomphe de l’amour accepté par une Rome soumise et compréhensive:le triomphe de l’honneur imposé par une Rome tyrannique qui épie l’empereur et lui dicte sa conduite.

III. une nouvelle étape dans la progression de la grandeur tragique