Redwan 3 mai 2021soglo3eCrecueil de poèmesPoème de Césaire :« Barbare »Barbare C’est le mot qui me soutientet frappe sur ma carcasse de cuivre jauneoù la lune dévore dans la soupente de la rouilleles os barbaresdes lâches bêtes rôdeuses du mensongeBarbaredu langage sommaireet nos faces belles comme le vrai pouvoir opératoirede la négationBarbaredes morts qui circulent dans les veines de la terreet viennent se briser parfois la tête contre les murs de nos oreilleset les cris de révolte jamais entendusqui tournent à mesure et à timbres de musiqueBarbarel’article uniquebarbare le tapayabarbare l’amphisbène blanchebarbare moi le serpent cracheurqui de mes putréfiantes chairs me réveillesoudain gekko volantsoudain gekko frangéet me colle si bien aux lieux mêmes de la forcequ’il vous faudra pour m’oublier jeter aux chiens la chair velue de vos poitrines.Aimé Césaire, Soleil cou coupé, 1948.Mon 1er poème du recueil :« Tokyo »TokyoJe me rappelleJe me rappelle les panneaux publicitaires présent sur chaque bâtimentqui illuminaient la capitale somptueusementJe me rappelle des carrefour où d’innombrables gensmarchaient tranquillementJe me rappelle des bâtiments qui me semblaientbeaucoup trop grandJe me rappelle des temples sacrés ou les komainu1gardaient l’entréeJe me rappelle des cimetières où les âmes de jadisacceptent le fait…afficher plus de contenu…
us les aliénésNous les décharnésNous les affamésNous les orphelinsNous les moins que rienNous qui sommes à l’écart de la société,Nous voulons la libertéNous les pauvresNous les aliénéNous les décharnésNous les affamésNous les orphelinsNous les moins que rienQu’attendons nousles pauvresles aliénésles décharnésles affamésles orphelinsles moins que rienpour jouer les fousmanger un bouttous ce qu’on enviepour notre vie puérile et bête qui nous est faiteà nous les pauvresà nous les aliénésà nous les décharnésà nous les affamésà nous les orphelinsà nous les moins que rienPoème Senghor : « Joal »Joal !Je me rappelle.Je me