Café à emporter
Dossier
Le café à emporter fait des émules
L’interdiction de fumer dans les lieux publics a déclenché toute une série d’opérations chez les torréfacteurs. Le gobelet de café a pris du service, mais son adoption par les Français reste aléatoire. La France n’est pas l’Amérique.
Dossier
tarsky et Hutch en leur temps, Ally Mc Beal ou les Experts de Manhattan nous l’ont rendu familier. Coincé à côté du levier de vitesse de la voiture de police, avalé en marchant ou siroté sur un banc public, le gobelet de café à emporter a conquis notre imaginaire avant de devenir une réalité en France. Son apparition dans notre décor doit beaucoup à la législation interdisant la cigarette dans les lieux publics. Conscients de la perte de chiffre d’affaires que recelait une telle mesure, les professionnels du café ont pris les devants. Pendant l’hiver, les offres de café à emporter ont euri sur les comptoirs. Chez Lavazza, Marie Hini, responsable du marketing pour le réseau CHD explique que la démarche entreprise par le spécialiste de l’expresso dès le mois de novembre allait de soi : « La vente de café en gobelet ne nous pose aucun problème car c’est quelque chose que nous maîtrisons depuis déjà longtemps aux USA », souligne-t-elle. Le Lavazza Go a béné cié d’un gobelet au design attractif et de 2 500 kits de PLV dispatchés dans autant d’établissements. « L’accueil a été formidable », s’enthousiasme la responsable marketing. L’autre grand du secteur, Cafés Richard, a également opté pour le café à emporter. « Nos clients traditionnels ont trouvé globalement l’idée intéressante. Nous avons soigné nos gobelets pour donner envie aux consommateurs de les réclamer », af rme la porte-parole de l’entreprise, Anne Bellanger. France Boissons n’est évidemment pas resté sur la touche et a fait preuve d’humour pour contrer l’interdiction de fumer : un kit baptisé « No smoking, sortez bien habillé » comprenant un gobelet de café à emporter
S
muni d’une paille ainsi que