Camus la mort de l'enfant
La Peste vient se ranger dans le «cycle de la révolte» de Camus, dans la continuité de l’absurde de son «cycle» précédent. Dans l’extrait étudié, issu de la quatrième partie et donc de l’action, est racontée la mort d’un enfant atteint de la maladie, le fils du juge Othon. Rieux et ses alliés lui ont administré un sérum expérimental dans l’espoir de le sauver, mais malheureusement, l’agonie du malade n’est que plus terrible et plus longue. Au cours de ce texte, on peut lire l’évolution de la souffrance de l’enfant ainsi que l’impuissance des adultes.
Lecture du texte
Nous pouvons nous demander «comment le narrateur parvient-il, à travers l'horreur de cette scène, à susciter le sentiment de révolte ?» Dans ce but, nous étudierons comment est décrite la souffrance dans ce texte. Ensuite, nous nous attacherons à la manière dont est crée un sentiment de révolte chez le lecteur.
I- Description de la souffrance.
a) Champs lexical de la souffrance «gémissait», «gémissement», «souffrance», «agonie».
===> Cela installe un cadre propice à la mort et à la souffrance.
b) «Si longuement, l'agonie d'un innocent»
===> Cette douleur sans fin est d’autant plus accentuée par « si longuement» et «minute après minute» Plus l’agonie est longue, plus la souffrance est importante, ce qui vient créer une vive émotion chez le lecteur.
c) L’expression «La terreur depuis des mois ne choisissait pas» peut, dans le sens humain, la douleur touche tout le monde et fait en quelque sorte «perdre son innocence» à l’enfant.
d) L’expression «plia les jambes, ramena ses cuisses près du ventre»