Camus, l'etranger, incipit
I.Une ecriture desincarnee
A) La decouverte d'une interiorite : Journal intime
-Texte ecrit a la premiere personne
Narrateur intra diegetique alors que le plus souvent les narrateurs sont omniscients (extra-dieg)
-Les marqueurs temporels sont ancres dans la S.E = premiere ambiguite de ce texte. (Deictiques : aujd, hier) On a le sentiment d'une quasi-simultanéité de la narration et de son contenu. Meursault raconte les faits les uns après les autres comme dans un journal, le récit est chronologique.
==> Ecriture se rapproche du journal intime (discours)
-Ce texte ne parait pas ecrit, travaille. Pas de figures de style => Oralite apparente du discours.
Phrases courtes, vocabulaire simple. Propositions independantes soit coordonnees soit juxtaposees.
- Succession d'actions mecanisee
Enchainement de faits-pas d'emotion. Il n'exprime pas ses sentiments. Cependant, le mot “maman” trahit Camus. C'est un mot charge d'emotions- il ne montre pas ses sentiments, cela ne veut pas dire qu'il n'en a pas.
On nous fait rentrer dans le plus intime du narrateur = cree un sentiment de malaise, d'autant plus qu'il n'exprime d'emotion comme le lecteur attendrait de sa part.
B) Une rupture avec les codes traditionnels du roman
-L'absence frappante de descriptions
( Fonction incipit : presenter l'intrigue, personnages, reperes spatio-temporels)
-Traitement des pers : Mere aucunement decrite, le personnage principal encore moins
On ne sait pas comment elle est decedee
Celeste, le voisin, Emmanuel, le concierge, le militaire, le patron = reduits soit a leur fonction, soit a leur nom. (directeur un peu mieux decrit)Camus a écrit sobrement, sans aucun portrait psychologique.
-Traitement des