Cancer et vulnérabilité
Pierre SALTEL
Médecin Psychiatre Centre Léon Bérard - LYON
« Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des hommes... »
Jean de la Fontaine
Le traitement d’un cancer :
• Une succession d’étapes:
– – – – – Diagnostic ( hésitations, choc émotionnel…) Annonce et premiers traitements (symptômes) Incertitudes des premiers résultats Rémission / rechute Guérison(s) ( multiples ?: Médicale, psycho, socio…)
Des modalités de « vulnérabilité » spécifiques car des besoins et des ressources différents, selon ces étapes !
Les éléments de « vulnérabilité »
• Ils ne se réduisent pas au « pathologique » mais participent des nombreuses interactions avec l’environnement. • Ils caractérisent donc, à la fois, une « situation » et un « processus » car ils relèvent des « ressources » internes et externes, particulières à l’expérience envisagée, selon l’individualité de chacun.
La notion de vulnérabilité : comment mieux la prendre en compte dans le soin ?
• Des « critères » de Qualité des soins :
– Critères HAS – Définir des étapes « décisives » : exemple de l’annonce,…
• Des « outils » pour rechercher certains symptômes:
– Screening du désarroi émotionnel, douleur… Mesures dimensionnelles ( Echelles d’Auto Evaluation)
• Dans le cadre de la « relation soignante »:
– Elle ne s’exprime pas toujours par des « plaintes ». • Risque d’attitudes de « sacrifice » • Considérée ( par les 2 protagonistes ? ) comme un « état de fait » ne relevant pas de la compétence des soignants • Exposerait à une « responsabilisation » (? profil particulier)
Des personnes , des groupes « à risque » !?
Des situations !
Une « rupture »: l’annonce de « mauvaises nouvelles »
• Aussi « délicate » pour le soignant que pour le patient ! • Moment de « vulnérabilité » en ce qu’il constituera désormais l’« origine » d’une nouvelle temporalité : celle d’événements qui s’enchaineraient ! • La « parole médicale » peut