Candide, chapitre 19: «l'esclave de Surinam»

Introduction

Dans son conte philosophique Candide Voltaire, le personnage éponyme parcours le monde en compagnie de son ami Pangloss, certain de vivre dans le meilleur des mondes Quand il arrive au Surinam Candide rencontre un esclave mutilé ce qui constitue un retour à la réalité. Voltaire utilise dans cet extrait deux procédés visant à persuader le lecteur de l'abomination de l'esclavage : le pathétique et l'ironie. Ainsi nous pouvons nous demander en quoi Voltaire dénonce -t-il l'esclavage. Dans un premier temps nous étudierons la dimension pathétique du texte et dans un second temps nous analyserons les procédés de l'ironie.

I- Un témoignage pathétique au service de la dénonciation

D'emblée nous pouvons voir que Voltaire utilise le registre pathétique qu'il met au service de la dénonciation. Tout d'abord, il insiste sur la pitoyable condition des esclaves. Leur misère est d'abord physique puisque l'esclave est «étendu par terre» alors que Candide est debout. Cette posture montre déjà une situation d'infériorité. De plus l'esclave est immobile, il attend son maitre, alors que Candide est en mouvement. Cette attitude reflète leur condition: l'un est libre et l'autre pas. ON constate que Voltaire des la première phrase insiste sur le fait que l'esclave ne porte qu'une moitié d'habit «n'ayant plus que la moitié de son habit», il dénonce ca sur le ton de la banalité. Tout ceci vise à provoquer l'émotion chez le lecteur. Ensuite nous pouvons remarquer que Voltaire utilise ce registre pathétique pour laisser la parole à l'esclave. Laisser parler la victime directement suscite une réaction de la part du lecteur, mais aussi car l'accusation à plus d'impact au discours direct qui provoque un effet réel. Les paroles de l'esclave marque un respect envers les blancs «oui monsieur». Il affirme une attitude de soumission et semble accepter son sort. Il explique ensuite le code noir. Dans le texte on