candide, l'eldorado
1) Un voyage plein de danger (récit d'aventure)
Voltaire réutilise le mythe de l'Eldorado, cité en or perdue en Amérique du Sud. Il s’inspire des Milles et une Nuit et de l’Odyssée. Ce que l'auteur met en scène dans ce voyage es le danger. Ils sont entraînés dans une longue navigation et sont éloignés de leur monde. Plus le voyage est long, plus il y a de pertes de repère (l. 1-2). La succession rapide des paysages marque l'éloignement. La répétition de « tantôt » donne l'impression de mimer le mouvement des canneaux. Les adjectifs choisis sont antithétiques et marquent la succession des différents paysages montrant ainsi la longueur du voyage. Ils sont emportés vers un ailleurs avec rapidité. Dans le contexte c'est un voyage de poursuite plus qu'un voyage de plaisance. Une présence temporelle/intemporelle précise (l.7) au bout de 24h : c'est une remarque du narrateur car les voyageurs sont incapables de donner des durées précises. Le temps, qui permet de raconter la longueur du voyage est l'imparfait à valeur durative. Le « toujours » marque la durée complétée par le « enfin ».Ce « enfin » désigne a fin attendu du voyage et donc sa longueur dans le temps. La voûte montre bien le passage entre avant et après pour arriver dans l'Eldorado. C'est le passage. Le thème de la grotte est utilisé pour créer un lieu de passage 'un monde à l'autre. Le thème du danger est une autre façon de montrer la nature inaccessible du lieu. On trouve dans ce texte des hyperboles (rochers épouvantables l. 3-4, montagnes inaccessibles. Le champs de la frayeur/terreur est aussi présent (épouvantables, une rapidité et un bruit horrible (l.6), la hardiesse des voyageurs prouve aussi qu'il y a des dangers.
2) Un voyage initiatique
L'apprentissage dans les récits initiatiques se fait souvent de façon violente et douloureuse. Le voyage, pour Voltaire notamment, et donc le moyen privilégié d'initiation. Nous avons dans Candide le côté