Capital humain
L’individu qui effectue des dépenses pour améliorer son éducation le fait dans la perspective d’obtenir des gains futurs : la formation accroît sa productivité donc ses revenus. L’individu investit pour lui-même en ayant un comportement rationnel. Il prend des décisions en comparant ses revenus futurs au coût de l’investissement. L’investissement peut se ramener à un calcul individuel, chaque personne est considérée comme libre de choisir la quantité d’éducation dont elle souhaite disposer, puis arrêter pour entrer dans la vie active.
Pour G. Becker, l’investissement éducatif se poursuit tant qu’il est estimé rentable (ce qui suppose qu’on puisse mesurer ces gains). Toutes les théories n’établissent pas une relation rigide entre niveau d’éducation initial et gains monétaires comme le fait G. Becker. Pour Arrow l’éducation n’accroît pas la productivité comme le suppose Becker, elle n’est qu’un filtre qui permet de distinguer les individus les plus capables (effet de signalement par le diplôme).
Les nouvelles théories de la croissance essaient d’analyser le rôle de l’éducation dans la croissance. Pour Lucas (1988), la croissance est essentiellement déterminée par l’accumulation de capital humain, de sorte que les différents taux de croissance entre pays sont principalement explicables par les différences de taux auxquels ces pays accumulent du capital humain. Le financement public de l’éducation produit des effets à long terme supérieurs car il permet l’élévation générale des qualifications tandis que le financement privé induit surtout des effets à court terme limités par l’hétérogénéité des qualifications.
Pour Nelson et Phelps, c’est le stock de capital humain qui est le principal