Capital Risque
Etienne Krieger, Karim Medjad, Frédéric Iselin, Romain Grandsart et Violetta Gerasymenko
Krieger E., Medjad K., Iselin F., Grandsart R. & Gerasymenko V. (2012), « La performance du capital-risque : entre fantasme et réalité… », Conférence « Innovation, Financement et Entrepreneuriat », 3 février 2012, HEG Genève.
International Network of Business and Management Journal (INBAM) Award to the Best Paper presented at this Conference.
Conférence dérivée de la publication : Gerasymenko V., Grandsart R., Krieger E. & Medjad K. (2011), Quelle performance pour les portefeuilles de capital-risque ? Ecart entre croyance et réalité, in Bloch A. & Morin Delerm S. « Innovation et Création d’Entreprise : de l’Idée à l’Organisation », Éditions Eska, chapitre 17, pp. 345-363.
Introduction
Pour les acteurs du capital-risque, le principal attrait des jeunes entreprises innovantes réside dans la perspective de plus-values vertigineuses, de l’ordre de celles réalisées par les premiers actionnaires d’Apple, Oracle, Cisco Systems, Paypal ou Yahoo! Plus récemment, YouTube a ainsi été revendue à
Google pour 1,65 milliards de dollars moins de deux ans après sa création, permettant au fonds californien Sequoia Capital, qui avait investi 11,5 M$, de récupérer 43 fois sa mise.
Dans la Silicon Valley, qui concentre la majeure partie des acteurs américains du secteur (NVCA, 2008), de telles plus-values sont exceptionnelles, mais elles entretiennent le mythe d’un capital-risque assimilé à une ruée vers l’or, qui mettrait la fortune à la portée des découvreurs de filons (Eckhardt, Shane &
Delmar, 2006 ; Gompers & Lerner, 2001), en l’occurrence toute « start-up » dont la valeur serait au minimum décuplée en moins de 5 ans.
Qu’en est-il sous d’autres cieux ? Le capital-risque français a-t-il les mêmes performances (Brav &
Gompers, 1997) et se nourrit-il des mêmes rêves ? Quelle est, pour les acteurs français du