Caraïbes
Deux écueils ont pénalisé les petites îles. D'une part, l'effet de taille se combine à l'étroitesse de leur marché intérieur et à la faible diversification de leur économie, ce qui ne fait qu'accentuer leur dépendance. De ce fait, les deux tiers des pays commercent avec leur ancienne métropole coloniale ou avec les États-Unis, qui assurent à eux seuls les deux tiers des échanges régionaux. D'autre part, ces îles ayant les mêmes productions agricoles, elles ne peuvent guère commercer entre elles. Leurs échanges intra-régionaux représentent ainsi moins de 10 % de leur commerce extérieur total. L'intégration est donc plus déclarée politiquement que partagée économiquement, même si d'autres accords furent signés au début des années 1990 sous la forme de zone de libre-échange (le G3 : Mexique, Colombie, Venezuela) ou d'union douanière : marché commun centre-américain, (MCCA). Certes, la création en 1994 de l'Association des États de la Caraïbe (AEC) a cherché à développer, sans aucune visée économique, la coopération de ses 25 membres face aux volontés hégémoniques des États-Unis, pour contrer leur projet de ZLEA. Mais peut-on construire une identité régionale sur la seule base d'une opposition à un projet ?
La Caraïbe n’est pas fédérée par une langue commune, les principales langues qui y sont parlées sont : l’espagnol, l’anglais, différentes langues créoles, le français et le néerlandais, et parfois aussi le portugais parmi les populations d’origine brésilienne et d’autres langues de populations réfugiées (comme le vietnamien qui s’est parfois imposé de facto dans certaines communautés isolées), ou d’autres langues européennes (de façon non officielle, mais de facto dans certaines communautés locales, tel que le