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Le 11 mars 1862, un représentants du sultan de Tadjoura, Diny Ahmed Aboubekr, signe à Paris un accord par lequel sont cédés à la France « les ports, rade et mouillage d’Obock situés près du Cap Ras Bir avec la plaine qui s’étend depuis Ras Aly au sud jusqu’à Ras Doumeirah au nord »[2]. Mais ce n'est qu'en 1884 qu"une prise de possession réelle a lieu, avec l'arrivée d'un commandant le 1er août : Léonce Lagarde. Très vite il étend ce territoire à toute la côte nord du golfe de Tadjoura[3], qui est occupée en octobre-novembre. En mars 1885, un nouvel accord, avec les chefs Issas[4] met sous l'autorité française la côte sud. Il faut un partage territorial avec la Grande-Bretagne, par l'échange de notes des 2 et 9 février 1888, pour arrêter l'expansion. C'est alors qu'est créée la ville de Djibouti, autour du port, qui devient le chef-lieu de la nouvelle « Côte française des Somalis » en 1896.
1895 : Le village compte 5 000 habitants.
1898 à 1917 : Le chemin de fer Djibouti Addis-Abeba consacrera Djibouti comme porte maritime de l'Abyssinie. Entre-temps et peu à peu, la ville s'est bâtie, des artisans yéménites et pakistanais construisirent ces maisons qui constituent le cœur de la cité et que l'on peut admirer, conservés dans leur esthétique originelle.
1918 à 1939 : Le pays connaît un développement important. La construction du port, du chemin de fer, l'exploitation des salines permet d'utiliser à plein la main-d'œuvre. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Anglais établissent le blocus du pays qui connaît une véritable famine. Par la suite, l'époque des grands chantiers de construction étant de toute façon terminée et la population de la ville s'accroissant de plus en