Cas metro
17/12/2010
Etude de cas : le service entretien du métro parisien.
La mise en place d’une nouvelle organisation des ateliers de maintenance du réseau ferré de la RATP a engendré la création d’UPE ou unités de production élémentaires et l’apparition d’agents dénommés « mécaniciens d’entretien » (ME), polyvalents, au détriment des anciens ouvriers qualifiés spécialisés.
Cette nouvelle organisation a entrainé une vive résistance de la part des salariés concernés. En effet, elle a entraîné l’apparition de manifestations de démotivation, de désengagement, qui ont à leur tour causé de graves dysfonctionnements dans le travail accompli (temps masqué, refus de travailler, notamment) ; sans compter l’apparition de conflits au sein de la structure RATP qui ont encore aujourd’hui des conséquences négatives.
Les raisons qui expliquent l’attitude des ouvriers qualifiés sont multiples.
Tout d’abord, le sentiment de menace qui prédomine chez les ouvriers spécialisés. Ce sentiment prend la forme d’une peur de perdre l’autonomie, le mode de travail, leur responsabilité. Il provient d’une impression d’être la cible d’un objectif inconditionnel de réduction des temps morts.
De plus, ce sentiment est aggravé par un attachement très fort aux traditions et aux spécialités de métiers.
La conséquence est la généralisation d’un sentiment de marginalisation dans l’entreprise, notamment auprès des ouvriers qui décident quand même de passer ME et plus globalement une perte de leur identité.
C’est cette combinaison de sentiments et ressentiments qui a amené ces problèmes.
Le cas des personnes nouvellement embauchées à ces postes de ME polyvalents est une bonne illustration de ce sentiment profond et général à la base des problèmes à la RATP. En effet, ces nouveaux recrutés ont également du mal à adhérer au système. Et cette non adhésion n’est pourtant pas imputable à une quelconque nostalgie d’un temps révolu des anciennes pratiques.
L’introduction de