Catherine ii la grande
I] d’une petite princesse allemande à impératrice de Russie.
A) une enfance peu heureuse et peu entourée qui alimente son ambition d’égaler les hommes.
Toujours ses parents déplorèrent que leur premier enfant n’eût pas été un garçon. La future Catherine II de Russie naît le 21 avril 1729, à Stettin, en Poméranie et reçoit les prénoms de Sophie-Frédérique-Augusta. Désolée de n’avoir pas su donner le jour à un garçon , la jeune mère, JOHANNA ELISABETH ne s’attendrit guère au dessus du berceau. Désireuse d’une brillante ascension dans la société elle a du se contenter d’un partis modeste. C’est sa famille qui, sans la consulter, a arrangé le mariage. A quinze ans, elle a épousé le prince Christian-Auguste d’Anhalt-Zerbst, de 27 ans plus âgé qu’elle. Général-major dans l’armée prussienne, ce brave homme, ami de l’ordre, de l’économie et de la religion, entoure Johanna d’une tendresse qui ne saurait lui suffire. Celle-ci enrage de sa pauvre place dans la société. Un an après la naissance de Sophie, Johanna accouche enfin d’un garçon. Sa mère reporte sur le nouveau-né l’affection et la fierté dont elle a privé sa fille. « pour moi, écrira Catherine dans ses mémoires; je n’étais que soufferte, et souvent on me rembourrait ( rembarrait) avec passion et emportement, pas toujours avec justice » et encore « Mon père, que je voyais moins souvent, me croyait un ange ; ma mère ne se souciait pas beaucoup de moi » . Sophie souffre amèrement de se voir préférer son cadet. La froideur de sa mère et l’éloignement de son père, exacerbent en elle la soif d’être aimée. Ce besoin d’affection et d’adulation est d’autant plus vif qu’elle se juge trop laide. Son visage demeure ingrat. Un long nez, un menton pointu, très maigre, elle sait déjà que ces imperfections physiques la défavoriseront dans la course au mariage. Mais elle a remarqué aussi que son esprit vif charme ses interlocuteurs, cela l’incite à donner une attention extrême à l’étude