Ce que soigner veut dire : identifier, classer, normaliser

« Anthropos » + « logos »
La science de l’homme (=être humain)
« Le discours médical n’est pas un discours sur l’homme, mais sur la maladie. »
Vulnérabilité = fragilité potentielle constitutive par essence de la personne humaine = vulnérabilité anthropologique
Abolition de la distance entre le patient et le médecin, le malade et le soignant, qui peuvent se retrouver sur un terrain commun : cette potentielle expérience commune de la faiblesse, de la souffrance, de la maladie.
3 étapes de l’analyse anthropologique * Identification * Classification * Normalisation
1/ Identifier
Relations très anciennes et fécondes entre anthropologie et médecine
Se constitue au 19ème siècle : « décrire et classer les races humaines, faire connaître leurs analogies et leurs différences, déterminer leurs rapports de filiation, leur degré de parenté par les caractères anatomiques, par le langage, par les aptitudes et les mœurs, examiner le groupe humain dans son ensemble. »
Grand Larousse Universel du 19ème siècle * Aventure coloniale = découverte de populations exotiques. * L’humanité peut avoir des visages divers
« Qu’est-ce qu’un être humain ? »
L’anatomie au service de l’anthropologie * Les médecins se font anthropologues (Alexandre Lacassagne, médecin lyonnais, service militaire en Algérie)
Un moyen principal : la mesure * Anthropométrie = étude du corps humain par des procédés mathématiques
Craniométrie de Paul Broca (1824-1880) * Les facultés intellectuelles et morales sont innées, c’est-à-dire naturelles : les races possèdent des aptitudes natives, issues de leur organisation * Ces capacités instinctives, intellectuelles et morales de l’homme, données par la nature, sont toutes localisées dans le cerveau * Le cerveau, support de toutes les dispositions humaines, autant d’organes que de capacité * Une faculté est d’autant plus énergique et active que l’organe