Celine
En choisissant d’enseigner en lycée professionnel, nous pensions, grâce à notre simple volonté et motivation, faire adhérer de nouveau l’élève à l’école, déclencher chez lui le désir d’apprendre et la passion de son futur métier.
Pourtant très réaliste et sensible à l’enseignement dans la voie professionnelle, pour y avoir nous même suivi ce parcours, nous n’avions pas mesuré la taille de notre ambition.
« J’comprends pas… Ca ne m’intéresse pas… J’m’ennuie… Ca va trop vite … » sont les expressions que lançaient les élèves lors des cours, sans parler de leur attitude soit complètement passive et effacée ou au contraire très remuante.
Viennent S’ajouter à tout cela des problèmes d’hétérogénéité. Auparavant nous pensions, peut-être naïvement, que l’orientation par l’échec en lycée professionnel harmonisait les niveaux (aussi bien pour les connaissances que les compétences) entre les élèves.La diversité des individus, des milieux sociaux, des origines culturelles, des sexes, les formations suivies et établissements antérieurs sont autant de paramètres qui augmentent les différences.
Comment allons nous pouvoir atteindre les objectifs qualitatifs que nous nous sommes fixés, tout en respectant les directives ministérielles, rectorales, et en favorisant la réussite et l’épanouissement de l’élève ?
« Les élèves doivent être toujours en activité. Au minimum l’enseignant intervient magistralement et personnalise ses interventions ; au maximum l’élève réfléchit, agit et participe en autonomie et/ou en groupe. C’est le principe d’une séquence réussie » dixit notre tutrice, Mme Monmarron. Ce conseil nous a amené à réfléchir et à nous intéresser aux auteurs nous proposant différentes pistes pédagogiques. Tous sont unanimes, l’élève ne doit pas être considéré comme un simple consommateur de l’école perdu dans la masse, mais comme une personne unique, avec son histoire, ses attentes, ses envies et ses capacités.