Cellules souches et choix éthiques
Rapport au Premier ministre de Pierre-Louis FAGNIEZ, député
Juillet 2006
Introduction
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Les cellules souches adultes, les cellules souches embryonnaires et le clonage thérapeutique sont incontestablement des grands sujets de la recherche d’aujourd’hui. Ils captivent la société et nourrissent tout un imaginaire qui fascine les hommes depuis l’Antiquité : celui de la régénération, voire de l’immortalité. Un grand prix littéraire n’a-t-il pas été attribué à un roman reprenant justement le thème du clonage ? Les recherches dans ce domaine très sensible suscitent des réactions passionnées, faites d’espoirs et d’angoisses. Appelées à révolutionner la médecine régénératrice, elles pourraient déboucher sur des thérapeutiques d’un nouveau siècle. Mais des prédictions ne sont pas des prévisions : aussi vraisemblables soientelles, il est bien difficile de préjuger leurs résultats. La raison et l’émotion s’entremêlent alors, confondant les arguments qui relèvent des vérités scientifiques ou des seules convictions. Une analyse impartiale s’impose. Si a priori aucun obstacle ne semble se dresser contre l’utilisation des matériels biologiques que sont les cellules souches, leur origine induit un questionnement bioéthique inévitable : quelles sont les conséquences sociétales et juridiques de la participation de l’embryon à la recherche? La vision du scientifique rencontre ainsi le regard de l’éthicien, du philosophe, du religieux, du juriste et du citoyen. Les choix se compliquent tant les paramètres pris en compte sont nombreux. Les avancées scientifiques sollicitent toute l’attention de la société quand l’éthique et le droit éveillent son sens critique. Tout est bien une question de nuance et d’équilibre : le législateur devient alchimiste. Un tour du monde des avancées scientifiques et des débats éthiques chez nos voisins européens et plus loin, permet d’intéressantes comparaisons. L’exercice fait apparaître ce qui relève