2. Origine et conséquence(s) de la censure au XVIIème siècle

Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, célèbre les idées, le savoir et le progrès. Les philosophes réfutent l’existence de Dieu ainsi que l’absolutisme, et critiquent tout ce qui peut éloigner l’esprit humain de la vérité. Pour diffuser leurs idées, le livre reste l’instrument privilégié.
Or chaque ouvrage est soumis à la censure royale. A cause de cette censure, tout un marché de livres clandestins s’est installé. Le privilège est révoqué, l’autorisation d’imprimer est refusée, c’est pourquoi cela passent dans la clandestinité. Enfin certains auteurs tel que le baron d’Holbach, avec Le Christianisme dévoilé, en écrivant leur livre, savent qu’il n’est pas conforme aux critères officiels, et que leurs idées ne sont pas dites implicitement, pour espérer une approbation. C’est le cas de tous les pamphlets (genre littéraire appartenant à la littérature de combat) politiques qui attaquent les mœurs de personnes importantes telles que le roi et la reine, des pamphlets obscènes et des œuvres philosophiques qui remettent en cause les fondements du pouvoir royal ou de l’Eglise. Cela peut aussi toucher des ouvrages et des romans étant consacrés à l’histoire contemporaine, politique et militaire. Par exemple l’Emile de Rousseau de 1762, que Malesherbes laisse circuler sans pouvoir lui accorder une permission tacite, et Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos de 1789.
La censure peut conduire en prison ou en exil, les écrivains publiant leurs ouvrages malgré l’interdiction. Voltaire, par exemple, se réfugie à la frontière de la Lorraine, à Cirey, en 1734, à cause de ses Lettres philosophiques. A la fin du XVIIIe siècle, le rôle de la censure a évolué. Opérer un travail de tri et de classement antre les différentes catégories du recevable.
Durant le siècle des Lumières, les écrivains tels que D’Alembert, Diderot, Montesquieu, Rousseau et Voltaire, réfléchissent sur la société ainsi que les