Question d'ensemble:

Dans leur manière d'introduire les personnages, ces textes cherchent-ils à donner l'illusion du réel ? Justifiez votre réponse

Nombre de ces textes ont la particularité de contenir une mise en abyme, un roman dans le roman. Le narrateur intervient comme créateur de personnage et s'assume comme tel.Hormis le texte de Robbe-Grillet, tous les autres laissent émerger le je du narrateur interne, sans pour autant qu'il ne soit impliqué dans l'histoire: "personnage auquel j'ai donné le nom d'Agnès" (Texte C) "Je vais faire défiler beaucoup d'ombres" (texte D). Notons que le texte A se présente comme un préambule qui à l'image des Lettres Persanes de Montesquieu a valeur d'avertissement. Quant au narrateur du texte B, on sait qu'il est omniscient par ces mots "il est encore trop tôt [ ...] l'unique personnage présent en scène n'a pas encore recouvré son existence propre. "

La distance du narrateur de La vie de Marianne par rapport à la femme en question, qu'il dit ne pas connaître, confère une réalité à cette dernière: "cette histoire n'intéresse personne" ou encore "ce qui y est dit d'elles est très indifférent". C'est paradoxalement l'insistance sur la banalité de cette histoire qui offre une dimension réaliste de cette femme. De fait, elle conserve son anonymat, tient des propos ordinaires quoique cocasses et semble se livrer avec naturel à son destinataire. Même souci du réalisme dans le portrait du patron dans Les Gommes. Le cadre est réaliste, le personnage endormi au petit matin semble crédible.Son activité machinale ne contraste guère avec le cadre. Il partage d'ailleurs un sens métronimique de la réalité avec le personnage des Ames grises: "chaque seconde marque un pur mouvement"(B) et exerça son métier comme une horloge mécanique qui jamais ne s'émeut". (D) Les gestes d'Agnès sont gracieux mais quotidiens. il y est question de la mémoire du narrateur, dont le souvenir trompé estompe les traits de la jeune femme. Tous ces indices