Champfleury
Jules François Félix Husson, dit Fleury, dit Champfleury, est un écrivain français né à Laon, dans l'Aisne, le 10 septembre 1821 et mort à Sèvres le 6 décembre 1889.
L'autodidacte: Issu d'un milieu modeste (son père était secrétaire de mairie), Champfleury doit interrompre ses études très jeune, pour des raisons financières. Une fois arrivé à Paris, il gagne sa vie comme employé chez un libraire et se lance dès 1844 dans la vie littéraire.
Les défenseurs du réalisme: Journaliste, critique d'art, dramaturge, nouvelliste et romancier, il se lie d'amitié avec Victor Hugo et Gustave Flaubert, tout en s'attirant l'hostilité des frères Goncourt, dont il stigmatise le « maniérisme ».
Soucieux de se venger de ses attaques, les frères Goncourt lui reprochent alors une orthographe approximative et un « manque de style ». Ils iront jusqu'à le caricaturer dans leur roman Charles Demailly, consacré aux milieux intellectuels de leur temps.
Les romans et nouvelles de Champfleury s'attachent à la description réaliste de la petite bourgeoisie et de la bohème.
Cofondateur de la revue Le Réalisme, il publie un manifeste en faveur de l'art vrai dans les domaines aussi bien littéraire et qu'artistique. Admirateur des frères Le Nain, ancêtres du réalisme, ainsi que de Gustave Courbet, il consacre de nombreuses études à ces peintres.
Il se lia avec le romancier et critique d'art Louis Edmond Duranty (1833-1880), qui n'est pas, comme certains le disent, le fils naturel de Prosper Mérimée. Il est aussi un grand amateur de pantomime, dont il écrit plusieurs pour Paul Legrand et son rival Charles Deburau.
De même, ses articles de presse portent la marque de son admiration pour Balzac.
L'expert en chats et faïence: Tout en poursuivant sa carrière d'homme de lettres, Champfleury se spécialise dans l'art de la faïence et apparaît bientôt comme une autorité en la matière. En 1872, il est nommé conservateur du musée de Sèvres, avant de devenir administrateur de la Manufacture