Chancelier, controleur general des finances : pouvoirs rivaux, symboles de la mutation monarchique
Pouvoirs rivaux, symboles de la mutation monarchique
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Le roi gouverne entouré de quatre secrétaires d’état, d’un chancelier et d’un contrôleur général des finances. A l’origine le roi dirige le royaume avec sa maison, c’est-à-dire avec ses domestiques. Par exemple il y avait un chancelier qui gardait le sceau du roi, et en même temps qui gardait le sceau de la France. Ces domestiques appelés officiers de la couronne avaient un statut, ils étaient inamovibles. Ils pouvaient transmettre leur office à leur fils. Ils étaient indépendants et pouvaient avoir des fiefs et pouvaient présenter un danger réel pour le roi.
Au fil des siècles de nouvelles fonctions vont s’imposer et vont apparaitre parallèlement à la montée en puissance de l’état, notamment à partir du 17ème siècle où la monarchie administrative va se mettre en place. Ses principaux rouages sont les ministres modernes à la tête de leur département et du conseil du roi. La gestion judiciaire de l’état, confiée au chancelier, était composée des juridictions qui jouaient un rôle important quant à la fonction du chancelier. L’année 1661 marque l’instauration de la monarchie administrative mais dès 1605 la gestion administrative a déjà ses prémices avec pour exemple, la collaboration d’Henri IV et Sully qui avait réalisé une accumulation de compétences gouvernementales et administratives comme celles que Colbert exercera par la suite.
Mais à partir du règne de Louis XIV le chancelier est écarté du conseil d’en haut et sera alors dépouillé d’un certain nombre de ses attributions. A partir de cette « révolution de 1661 », l’administration du royaume est partagée entre le contrôleur général des finances et les secrétaires d’état.
Dès lors, il parait opportun de se demander en quoi le chancelier et le contrôleur général des finances ont pu, par l’évolution de leurs fonctions, marquer la mutation de la monarchie ?
En quoi l’abaissement de la fonction de