Chapitre 1 : mondialisation et interdépendances
A) Les hommes n’ont jamais été aussi mobiles
La mobilité croissante des hommes reflète les inégalités du monde, qu’il s’agisse de flux de travailleurs, de réfugiés ou de touristes ; elle est facilitée par la multiplication des moyens de transport. Les flux de travailleurs migrants sont alimentés par les inégalités socio-économiques croissantes entre les pays : essentiellement Nord/Sud. Le nombre de réfugiés, victimes de guerres se heurtent de plus en plus aux réticences d’accueil des pays riches soupçonnant une immigration économique. Le tourisme de masse est désormais à l’échelle de la planète. Mais seulement 8 % de la population mondiale sont concernés : l’Europe et l’Amérique du Nord fournissent l’essentiel de la clientèle du tourisme international et plus de 2/3 des destinations.
B) Les échanges continuent leur expansion rapide
L’essor des échanges internationaux est continu. Depuis 1990, les trafics maritimes et aériens ont augmenté. Cet essor s’explique par la levée des obstacles douaniers, les progrès techniques, la baisse des coûts de transports et les stratégies d’investissement des FTN. Ces flux grandissants reposent sur l’efficience de puissants réseaux logistiques multimodaux qui relient entre eux, de manière sélective et hiérarchisée, des territoires lointains. La capacité à se doter d’infrastructures modernes exige des capitaux, des technologies que peu d’Etats possèdent. Ces flux sont très polarisés par la Triade et la face orientale de l’Asie. A l’opposé, de nombreux pays en développement sont marginalisés par le coût excessif des transports. La diffusion de l’Internet est tout aussi sélective
C) Aujourd’hui les flux de capitaux irriguent toute la planète
Le marché financier est devenu réellement planétaire grâce à la création d’un système de communication qui relie les places financières 24 heures sur 24. La déréglementation permet aux banques et aux fonds de