Chapitre 1 L Historien et les mémoires
L’historien et les mémoires de la Seconde GM
I Le mythe d'une France unanimement résistante, le résistancialisme, s'élabore à la Libération e t domine jusqu'à la fin du gaullisme sur fond de concurrences et de luttes politiques entre les forces politiques dominantes de la période (1944-1969)
A
l'élaboration du mythe résistancialiste s'installe sur fond de division, il s'accompagne de deux lois d'amnisties puis favorise une amnésie officielle et collective au détriment des victimes et des vaincus afin de maintenir l'unité de la nation (1944-1953)
1 l’élaboration gaulliste du mythe résistancialiste face à "Vichy, un régime nul
et non avenu" a pour but de préserver l'unité de la nation et d'éviter tout
déchirement après une épuration plus symbolique qu'effective qui se
matérialise par deux lois d'amnistie en 1951 et 1953 2 le résistancialisme entraîne donc une amnésie officielle qui devient
collective négligeant d'entendre et de reconnaître les victimes (déportés,
STO, juifs et tziganes), les vaincus de 1940 et les responsabilités des uns et
des autres 3
Se développe alors l'idée du glaive et du bouclier pour intégrer Vichy et
Pétain dans le cadre de la Résistance sous la plume de Robert Aron
(Histoire de Vichy, 1954)
B
Le mythe résistancialiste entraîne le refoulement des autres mémoires de la Seconde
Guerre mondiale et s'avère sur fond de Guerre froide, l'objet d'une concurrence entre
Communistes et Gaullistes (1953-1958)
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C
les autres mémoires de la Seconde Guerre mondiale sont donc refoulées au détriment de leur prise en compte
Toute remise en cause est censurée comme avec Nuit et brouillard en 1955, commande censurée et empêchée de concourir pour la France au Festival
International du film de Cannes (Focus pages 100-101)
...tandis que sur fond de Guerre froide, gaullistes et communistes s'affrontent pour incarner le primat de