Chapitre 18 candide
Poète tragique et épique des Lumières au XVIIIe siècle, c'est avec ses contes philosophiques, petits écrits satiriques qu'il qualifiait de «petits rogatons» que Voltaire atteint l'immortalité.
Candide ou l'Optimisme, comme Zadig ou Micromégas, ouvre avec succès la voie d'une vulgarisation de l'esprit des Lumières.
Dans le chapitre 18 de Candide, le personnage éponyme, accompagné de son valet Cacambo, parvient au pays de l'Eldorado, où il est accueilli fastueusement.
I Les caractéristiques de la société utopique de l'Eldorado
Les caractéristiques du conte La description utopique des lieux et des habitants permet d'apparenter ce récit à un conte.
Le luxe extraordinaire ainsi que la richesse excessive, tels que « les vases de diamant » ou le « sopha matelassé de plumes de colibri » relèves du merveilleux, tout comme la démesure des « 172 ans » du vieillard ou les « cinq ou six mille musiciens » qui accompagnent les cantiques tous les matins. L'invraisemblance du récit, rehaussée par les hyperboles, provoque un dépaysement agréable.
Les caractéristiques de l'Utopie
Le pays, « entouré de rochers inabordables et de précipices » est inaccessible. D'autre part, il est isolé du reste du monde de par la « rapacité » de ce dernier, ce qui peut laisser entendre un certain protectionnisme des richesses de l'Eldorado. Cependant, l'isolement géographique ne sous-entend pas ici l'inculture. En effet, le vieillard évoque les conquistadores et fait mention du peuple européen.
Malgré le luxe dans lequel il vit, le peuple de l'Eldorado est composé de gens simples et accueillants, ce qui, par opposition à l'extravagance ambiante de la description, accentue leur sagesse.
Leur simplicité s'exprime dans leur mode de vie et dans l'accueil que le vieillard fait à Candide malgré l'insistance et la naïveté dont ce dernier fait preuve.
Le peuple, homogène, dirigé par un monarque éclairé, aspire aux mêmes