Chapitre 3 de l'état et le pouvoir
L’État et le pouvoir De Machiavel (1469 – 1527) à Hobbes, la politique va prendre le sens moderne qu’on lui connaît, c’est-à-dire ce qui concerne l’État, le pouvoir politique . Alors qu’autrefois, la politique désignait d’abord ce qui concernait la cité, la vie des citoyens. Attention : on dit philosophie machiavélienne ( machiavélique ) ! Leo STRAUSS , Droit naturel et histoire selon lui, Machiavel inaugure la philosophie politique moderne en rabaissant les exigences du politique . Dans la pensée antique, la politique était une science noble, c’est le lieu du bien vivre, l’homme peut atteindre le souverain-Bien. Avec Machiavel, la politique ne permet plus à l’homme de réaliser …afficher plus de contenu…
Ce qui s’affirme au XVIe avec Machiavel, c’est l’art de l’État redéfinition complète des règles du gouvernement selon des critères de réussites, de succès/ complètement dissocié de la religion = « liquidation » de la politique chrétienne, plus de comparaison entre la manière de gouverner du roi et de Dieu, on ne cherche plus à imiter la justice divine ; on ne recherche plus par la politique le salut Rôle majeur dans la voie de l’autonomisation de la politique, en particulier vis-à-vis de la religionmais aussi de la …afficher plus de contenu…
Ces théories reposaient sur l’Épitre aux corinthiens de Saint Paul : tous les pouvoirs émanent de Dieu. Elles avaient été instaurées dans le but de renforcer le pouvoir du Roi. En postulant que l’autorité politique ne peut être instaurée que par convention, c’est dire qu’elle procède ni de Dieu ni de la nature, seule l’autorité humaine peut désigner des gouvernants. Cela marque un détachement de l‘autorité de l’Église, à partir de la Réforme, il y a un mouvement d’autonomisation de l’autorité