CHAPITRE III : COLONIALISME ET ANTICOLONIALISME EN FRANCE 1870-1940

Colonialisme est presque une forme suprême de l’impérialisme (= forme de domination, extension d’influence dans des domaines politiques, culturels, territoriales, économiques…)  il conjugue toutes les formes de domination. Les colonisés ont perdu toute indépendance
Ce phénomène de la colonisation est ancien mais il se développe au XIXème, alors que le continent sud-américain gagne son indépendance (Brésil). XIXème = siècle de l’essor de la colonisation : notamment avec la GB et la France qui étendent leur influence sur les quatre continents et qui se partage le monde comme des parts de gâteau.
Les plus grandes puissances européennes, mues par un certain messianisme. Les 2 plus grandes puissances coloniales sont paradoxalement les 2 seules régimes démocratiques en Europe.

En 1870, la IIIème République poursuit l’œuvre de colonisation déjà entamée. L’anticolonialisme est alors largement minoritaire, dans le monde d’ailleurs, jusqu’en 1939 : la bonne conscience coloniale domine en Europe qui prétend apporter une mission civilisatrice au monde. Ce clivage colonialisme/anticolonialisme dépasse complètement le clivage structurant droite/gauche.

L’abbé de Las Casas a eu le courage en 1552 de prendre la défense des peuples indigènes d’Amérique, massacrés par le colonisateur espagnol, dans une lettre au Roi.

MAIS une bonne conscience coloniale domine. Jules Ferry, père du colonialisme en France dit à la Chambre : « rayonner sans agir, sans se mêler des affaires du monde pour une grande nation, c’est abdiquer »

En 1939, a la veille de la Seconde Guerre Mondiale, la colonisation est à son apogée : on parle de la plus Grande France de 100M d’habitants et contrôle 12M de km^2
L’Empire britannique est de loin le premier du monde avec 500M d’habitants et contrôle le quart des terres émergés.
La France et la GB contrôle 85% de l’Empire colonial  les autres puissances n’ont que des miettes.

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