Chapitre xii, zadig. comment se texte allie-t-il plaisir et philosophie ?
Tout d'abord, on peut voir que ce chapitre nous raconte l'épisode d'un souper auquel participe le personnage éponyme. Cet épisode se compose majoritairement des dialogues des différents personnages qui participent au souper, ce qui permet de le rendre vivant et plaisant à lire. Les répliques sont en effet courtes, ce qui rend le dialogue très vivant.
De plus, cet épisode comme le reste du conte se situe en Orient ce qui nous dépayse ; on se trouve ici à Balzora, lors d'un foire, dans l'univers des marchands orientaux de l'époque. Le dépaysement est en outre accentué par la présence surprenante et "merveilleuse" des négociants venus de pays très différents et très éloignés géographiquement comme le montre l'énumération " un Égyptien, un un Indien gangaride, un habitant du Cathay, un Grec, un Celte et plusieurs autres étrangers ". Ils sont aussi éloignés culturellement, ce qui rend leur conversation surprenante et amusante car ils découvrent l'existence de certaines croyances ou rites comme la momification ( " J'en ai fait l'une des plus belles momies que nous ayons " ) ou la réincarnation lorsque le gangaride annonce à l’Égyptien que la poule est peut-être sa tante, que l'on ne peut pas consommer de bœuf en Inde...
Cependant, ce texte n'a pas seulement une visée récréative, car le conte reste "philosophique". Ainsi Voltaire nous fait assister à un vif débat entre les représentants de plusieurs religions, chacun y va de sa réflexion en défendant sa religion comme le montrent les nombreuses incises. Le débat est d'ailleurs tellement vif qu'il frôle la violence : "La querelle s'échauffa pour lors, et Sétoc vit le moment où la table allait être ensanglantée".
De plus, Voltaire nous fait part de sa philosophie ; il reconnait l'existence d'une Être