Charles Sorel (1602-1674) Histoire comique de Francion (1623, 1626, 1633), Livre III
Histoire comique de Francion (1623, 1626, 1633), Livre III
Charles Sorel, polygraphe du XVIIe siècle, vit dans la période du baroque. Étant sous le règne d'Henry IV, c'est un libertin, aussi bien de mœurs que de la pensée. En 1633, il publie son roman Histoire comique de Francion dont le héros est Francion lui-même, rapportant à un inconnu l'histoire de sa vie en échange de lui accorder l'hospitalité dans son hôtellerie. De manière comique, Francion, homme stoïque et libre, raconte donc à cet inconnu les événements qui ont marqué sa jeunesse, et notamment son ressenti sur l'école, qu'il considère comme un espace de privations. Des lignes 29 à 37 « Mon maître de chambre..» à « et l'on y apprendra qui ils sont », Francion décrit le portrait vaniteux du pédant ; des lignes 38 à 46 « Mais, encore que notre maître... » à « petite portion qu'il leur donnait », Francion montre un nouveau défaut du pédant qui est l'avarice ; enfin, des lignes 46 à 61 « C'étaient des enfants de Paris » à « nous n'osions toucher », Francion met en avant son épicurisme pour la nourriture. Nous pouvons donc nous demander comment Francion, en mettant en avant la tonalité comique, arrive t-il à nous montrer son déplaisir pour l'école.
Tout d'abord, Francion fait une gradation rompue pour décrire son surveillant « Mon maître de chambre était un jeune homme, glorieux et impertinent au possible » à la ligne 29, nous pouvons comprendre que Francion trouvait son surveillant inintelligent par l'adjectif « impertinent ». Par la suite, il montre que c'est un personnage vaniteux. En effet, son surveillant se prenait pour un « orateur » ligne 30 ici « Hortensius » ligne 30 ; la conjonction de subordination « comme », aux lignes 30 et 31, et l'emploi du conditionnel « comme s'il fût descendu », ligne 30, « comme si son éloquence eût été pareille », ligne 31, montrent bien que le surveillant n'a rien d'un orateur. De plus, il se faisait appeler «