La dame dans les ballades de Charles d'Orléans

Charles d'Orléans est un prince et un poète français né le 24 novembre 1394 à Paris et mort à Amboise le 5 janvier 1465. Il est connu pour avoir composé la majeure partie de son oeuvre pendant sa longue captivité en Angleterre. Il a écrit de nombreuses ballades, dans laquelle la figure de la dame occupe une place conséquente. On suit à travers l'intégrale de ces ballades, une relation amoureuse marquée par la courtoisie et la douleur, marquée par la mort de la dame dans la ballade 70 “Puis que Mort a prins ma maitresse”.

On trouve les caractéristiques traditionnelles de l'amour courtois. Dès la première ballade, Charles d'Orléans déclare son amour à sa dame en la considérant comme étant sa suzeraine “car je devins vostre loyal servant” “en vous servant puisse ma vie user”. Il complimente la dame d'un point de vue physique “La grant beauté que vous avez san per” “Fresche beauté, tresriche de jeunesse”(ballade 9). Dans cette même ballade, il met en avant les qualités de la dame “Tant bien lui siet a la noble princesse Chanter, dancer et tout esbatement Qu'on la nomme de ce faire maistresse”
On a donc l'image du poète amoureux qui place sur un piedéstal sa dame. Cependant, ces ballades sont marquées par le désespoir et la tourmente de Charles d'Orléans que cause le rejet de la dame. “Helas! Que vous ay je meffait par quoy me doyez tourmenter?” (ballade 5). Ces ballades seront marquées par la plainte causé par ce rejet. Il essaie tant bien que mal d'opposer son coeur à sa raison, il essaye d'oublier toute pensée amoureuse, comme dans la ballade 6 “Et lui conseillay de s'oster Hors de l'amoureux pensement”. Mais en vain, le coeur a le dessus, et il place dans la dame un statut divin, comme dans la ballade 9 “Elle semble, mieulx que femme, deesse.”. Il tente même de se montrer autoritaire pour obtenir de la dame son amour, comme par exemple dans la ballade 5 où il lui donne un ordre avec l'utilisation de l'impérati