Charte d'amiens
Le document proposé est une chartre adoptée lors du Congrès confédéral d’Amiens ayant lieu du 8 au 14 octobre 1906. Cette charte sera reconnue sous le nom de Charte d’Amiens à partir de 1912. Cette motion est à l’initiative d’Émile Pouget et de Victor Griffuelhes, tous deux syndicalistes français. Ce texte sera adopté à une écrasante majorité avec 830 voix pour et seulement 8 contre et 1 nul. Il va rester dans l’esprit du syndicalisme révolutionnaire. C’est une idéologie régnant dans les syndicats de la CGT entre 1895 et 1914. Le 23 septembre 1895, la CGT est crée dans le but inciter les travailleurs à s'émanciper suivant les modalités prévues par l’Association Internationale des travailleurs, c'est-à-dire ayant pour but l’abolition définitive du salariat. Dans un premier temps, le syndicalisme révolutionnaire prend une forme d’un projet de grève générale dans le but de renverser la société bourgeoise. Cependant en 1902, la politique du syndicalisme révolutionnaire change. De nombreuses grèves éclatent en France. La particularité du syndicalisme révolutionnaire est l’organe d’amélioration du quotidien du travailleur et celui qui accouchera des sociétés futures égalitaires et fraternelles. En 1906 lors de l’adoption de la Charte d’Amiens, le syndicalisme révolutionnaire montre une nouvelle particularité, celle que le syndicat n’est pas vu comme un relais d’un parti politique, mais complètement indépendant. Ainsi, l’adoption de cette chartre montre la victoire du courant syndicaliste révolutionnaire dans le mouvement ouvrier en France. En quoi la Charte d’Amiens marque-t-elle une réaffirmation de l’indépendance des syndicats et des valeurs révolutionnaires ? En quoi est-elle porteuse de valeurs nouvelles ? Il s’agit de voir que cette Charte réaffirme les principes du syndicalisme révolutionnaire et apporte une nouvelle particularité au syndicalisme révolutionnaire.
I) Les principes du syndicalisme révolutionnaire réaffirmé