Chelsea a Munich
On s'amuse aussi. Ayant lu à l'entrée Bouilhet (Louis), de dix pages, entre autres occurrences les surnoms dudit qui ont cours dans la Correspondance, on s'en va aussitôt à l'entrée Flaubert(Gustave) et on y trouve en effet tous les surnoms et signatures de Gustave (deux pages et demie à eux seuls, tellement l'inventivité ironique et gaie de Flaubert s'applique à sa propre personne), depuis Abou-Chanab et Agénor jusqu'à Vieux Solide et Vitellius en passant par Karaphon (qu'il partage avec Bouilhet), Oncle en pain d'épice (pour sa nièce Caroline) et Vieux Ganachon ! Aussi précisément recueillies, on y trouve également les mentions qui sont faites de Flaubert dans les documents et lettres jointes aux siennes de certains de ses correspondants : Flaubert, vu par sa famille, par Bouilhet, par Louise Colet et George Sand, par Tourgueneff et les Goncourt, etc.
On suit l'histoire de cette affection qui lia Flaubert et sa nièce Commanville (Caroline Hamard, Mme Ernest), la mère de cette nièce, la sœur si chère à Flaubert, se trouvant, elle, à l'entrée Hamard(Caroline Flaubert, Mme Émile) : trois Carolines, à donner d'abord le tournis, la mère omniprésente, la sœur complice d'enfance et morte à vingt-deux ans quelques semaines après son accouchement, et la nièce si vite orpheline ! Sur les cinq volumes, la voici depuis ses premiers jours (« Le petit enfant tette et crie », vol. I, p. 257) et depuis les vifs conflits entre les Flaubert et son père qui entourèrent cette naissance tragique, jusqu'aux épisodes où l'on verra