Chio, v. hugo
Tout d’abord il oppose Chio hier à aujourd’hui. Autrefois Chio était une belle île paisible et verdoyante, comme nous le montre le champ lexical des plantes « les charmilles » (v.3) ; « ses grands bois » (v.4) ; « île des vins » (v.2) grâce à ses vignes et aussi les très belles constructions « palais » (v.5). Cette description témoigne de l’agréable vie qu’on pouvait avoir à Chio avant le passage des turcs. L'anaphore «Chio» (V.2.3.4), accentue la splendeur de l’île, et la fascination que lui porte V. Hugo. Aussi l’utilisation du pluriel « les flots » (v.4) « ses grands bois» (v.4) « Ses coteaux » (v.5) « ses palais » (v.5) souligne la richesse de l’île. Suite au massacre, Chio offre un tout autre visage, la végétation et les constructions sont détruites. Comme en témoigne le champ lexical de la destruction, «sombre écueil» (v.2) ; «murs noircît» (v.7) ; «ruines» (v.1). Il n’y a plus aucune présence humaine, «Tout est désert» (v.7), «Tout est ruine et deuil» (v.1) l'insistance avec «tout» souligne que Chio est sans vie. Aussi l'opposition entre le passé et le présent est renforcé par le changement des temps (présent/imparfait). On observe que V. Hugo utilise un vocabulaire mélioratif et riche lorsqu’il décrit l’île avant et un vocabulaire restreint et péjoratif lorsqu’il parle de Chiot après le massacre.
Ensuite il fait un portrait de l’enfant qui donne un semblant de vie à l’île. Le poète tire un portrait mélioratif de l’enfant en utilisant le champ lexical de la beauté, «bel enfant» (v, 19), «au beau front» (v.23). Sa beauté rappelle la splendeur de chiot avant, ses « yeux bleus » comme « les flots » (v.4), et les couleurs de sa « blanche épaule » et de sa « tête blonde » s’oppose aux couleurs sombres de l’île aujourd’hui. Aussi V. Hugo nous montre de la pitié envers le jeune grec, en utilisant des interjections et une ponctuation expressive, «Ah,