Chomage
C'est l'absence d'un «principe d'action commun» qui entrave la recherche de solutions au problème l'emploi, déclare M. Michel Hansenne, Directeur général du BIT, dans un rapport qui vient d'être publié. En effet, ajoute-t-il, «les politiques et les institutions peuvent et doivent être améliorées à la fois au niveau national et sur le plan international, si l'on veut éviter de s'enfoncer dans une crise mondiale de l'emploi».
La solution du problème de l'emploi, aussi difficile soit-il, doit s'orienter dans trois directions. Premièrement, il faut accroître la coordination des politiques macro économiques à l'échelon international afin de stimuler la reprise et de surmonter les obstacles qui empêchent la croissance d'être durable. Deuxièmement, il faut harmoniser, au niveau national, les mesures micro et macroéconomiques avec les retombées positives de la croissance économique mondiale. Troisièmement, il faut adopter une série de mesures sociales qui garantissent un plus grand respect des normes fondamentales du travail et permettent de résoudre des problèmes tels que ceux du chômage de longue durée, de la pauvreté, du manque de qualifications et de l'accroissement de l'écart entre les revenus.
Selon le rapport du BIT intitulé L'emploi dans le monde 1995, à moins d'un changement d'orientation, la perspective d'un accroissement de l'emploi demeure sombre pour la quasi-totalité des pays. La plupart des prévisions à long terme indiquent que des taux de croissance plus élevés que ceux enregistrés depuis 1974 seront nécessaires pour restaurer le plein emploi. Cela signifie que dans les conditions actuelles, la croissance ne suffira pas pour remédier au problème endémique du chômage en Europe, faire remonter les revenus nets aux Etats-Unis, enrayer l'avancée de la pauvreté et du sous-emploi dans les pays en développement ni empêcher la marginalisation d'un continent entier, l'Afrique.
Le BIT estime que cela est à la fois inacceptable d'un