Cinna
Auguste par sa clémence, vertu qui consiste à pardonner les offenses, est promis à un brillant avenir. En effet, Livie, au début sa tirade, emploie « Oyez » [V. 3] qui est l’impératif du verbe ouïr et signifie entendre. Ce terme a pour effet de donner le ton aux prophéties grandioses qui vont être énoncées par la suite. Livie expose à Auguste la vie qu’il mènera pour avoir pardonné à Emilie et Cinna.
Il pourra diriger l’empire romain sans contrainte « On portera le joug désormais sans se plaindre » [V.6]. Ainsi, dans ce vers, le mot joug qui symbolise normalement la domination et la servitude est mis en paradoxe avec les termes « sans se plaindre ». Auguste pourra donc gouverner sans protestation de la part de ces sujets. Même ces rivaux les plus extrémistes qui sont en opposition continuelle à l’empereur « Les plus indomptée » [V.7] lui obéiront et seront prés à mourir pour lui : « Mettrons toute leur gloire à mourir vos sujets » [V.8]. La personnification du terme « Rome » [V.13] qui dessine l’empire roman dans sa globalité