Claire Bourguignon, le CECRL
Auteur : Claire Bourguignon
Dans son ouvrage, Pour enseigner les langues avec le CECRL. Clés et conseils, Claire Bourguignon part du constat que l’introduction de la démarche actionnelle préconisée par le CECRL ne s’est pas accompagnée d’une réelle évolution des pratiques dans la classe. La raison principale qu’elle avance est que la terminologie employée pour décrire cette démarche est souvent mal interprétée. Elle propose donc de redéfinir les termes pédagogiques liés à cette approche tout en comparant l’approche communicationnelle et communic’actionnelle.
Ce travail rendra compte dans un premier temps des caractéristiques de l’approche communicationnelle puis de l’approche communic’actionnelle en focalisant principalement sur la notion de tâche dans les deux démarches puis s’orientera vers les points que l’enseignant devra garder à l’esprit dans la conception de la tâche non langagière.
Le problème qui survient lors du passage de l’approche communicationnelle à l’approche communic’actionnelle est un problème de métalangage didactique. Pour comprendre les différences entre ces deux approches, il faut comprendre que les termes utilisés dans l’approche pédagogique communicative et dans l’approche actionnelle, bien que similaires, ont des significations différentes. Le mot tâche en lui-même ne réfère pas à la même notion d’une démarche à l’autre.
Dans l’approche communicationnelle, le terme tâche réfère à une tâche communicative qui se construit toujours autour d’une activité langagière (compréhension orale, écrite, production orale, écrite, interaction). Cela se traduit par des énoncés de consignes formulés à l’aide de verbes de communication tels que lire, écouter, écrire… Cette tâche est qualifiée par Bourguignon de tâche simple, car elle ne fait appel qu’à une seule capacité : être capable de lire ou d’écouter ou d’écrire. De plus, elle repose uniquement sur le domaine des