Claude monet
La physiologie reposait sur 4 humeurs :
- le sang : venant du coeur (caractère jovial, chaleureux)
- la pituite ou phlegme : rattachée au cerveau (caractère lymphatique) - la bile jaune : venant du foie (caractère anxieux)
- l'atrabile : venant de la rate (caractère mélancolique).
Le terme humeur signifie liquide, ces «eaux du corps» censées faire seules la qualité des organes, dont la présence est visible à la couleur du visage ou de la peau et repérable selon la forme ou la variété des écoulements survenant au moindre incident. Ces liquides s'échauffent, pourrissent, se dégradent, se déplacent ou stagnent, entraînant autant de maladies possibles.
La médecine du 17ème siècle
En 1600, Harvey décrit la circulation humaine et Van Leeuwenhoek utilise le microscope et on observe globules rouges, spermatozoïdes et bactéries. Un anglais invente le forceps. Et pourtant…
En France, il existe deux écoles : la médecine chimique professée à
Montpellier et la médecine galénique (en référence à Galien) dont le centre est à Paris. La médecine chimique (héritée du savoir arabe et grec) utilise des composés minéraux à vertu médicinale (antimoine, …) et des plantes
(quinquina, …). L’école de Paris est plus conservatrice et préconise les méthodes naturelles.
Les deux écoles se rejoignent sur le recours à la recette pratique des médecins de Molière : saignare, purgare et clysterium donare.
On ignore la cause des maladies infectieuses que l’on « soigne » avec des saignées, purgations, régimes alimentaires, ventouses (système de succion sensé attirer le mauvais sang), bains, etc. On cautérise les plaies avec un instrument rougi au feu
(photo de droite).
Le roi Louis XIV n’échappera pas aux maladies de son temps (variole, scarlatine, rougeole) et survivra grâce à sa constitution robuste. Il sera néanmoins en mauvaise santé toute sa vie (dysenterie, goutte, fièvres, vapeurs, problèmes dentaires, etc.). Il sera vaincu par la