Claude roy et l'autobiographie
Claude Roy est né à Paris le 28 août 1915. Il fait des études de droits et de petits métiers qui constituent son gagne-pain. Prisonnier pendant la guerre de 1940, il s’évade et commence à écrire des poèmes.. A la libération, il écrit comme journaliste et côtoie des artistes et intellectuels tels que Aragon, Eluard, Mauriac, Picasso, Vittorini, Paulhan, Anne et Gérard. Il fait beaucoup de voyages : en Italie, Chine, URSS, USA, Europe de l’Est, et Israël. Claude Roy tombe malade, et accède à son intime vérité. Il écrit alors d’étonnants poèmes profonds et plein de sérénité. En 1985, il reçoit le premier prix Goncourt de poésie de l’Académie Goncourt. Il incarne les valeurs de l’humanisme par les traits de la curiosité et de la culture.
I. L’écriture autobiographique exorcise
a. L'auteur
Écrire sur soi semble aider à se libérer de ses maux, elle aide à prendre la distance sur sa personne mais aussi sur les évènements. Pendant la guerre de 1940, Claude Roy est prisonnier, il s’évade et commence à écrire des poèmes, nous pouvons assimiler l’écriture à la notion d’évasion.
Claude Roy parle de l’écriture sur soi dans ce contexte de solitude et de tristesse, comme nous pouvons le relever : « On est toujours tenté de croire qu’on est le seul, le seul à être bête, malhabile, malheureux, et un peu trop mal à l’aise. »
De plus, il reproche la parole à ceux qui veulent « se justifier », plutôt que de « se tirer au clair », car l’écriture aide à mieux se cerner, comme si poser les évènements par la plume éclaircit le rapport entre le je et le monde, mais aussi entre le « moi », c'est-à-dire la conscience individuelle et le « je », principe auquel l’individu rapporte ses états, ses actes et ses décisions.
Il évoque la fonction exorcisante de l’écriture comme nous pouvons le voir « Mais si ta vie est comme la vie de tous, c'est-à-dire pas tellement facile, ni claire, ni maligne, pas tellement une réussite somme tout,