Claude simon chapitre 11 l'acacia
Assimilé au mouvement du Nouveau Roman Claude Simon se déroule pendant les deux premières guerres mondiales. Il y dénonce « la mort absurde au combat », mais s’attache également à saisir l’essence de la guerre, intemporelle et universelle, qu’il qualifie de « couche la plus profonde de notre temps historique ». L’écoulement du temps est une des préoccupations majeurs de Simon : son récit est un flux interrompu de mots, une accumulation de précisions, à l’image du temps qui fuit inexorablement … Sa production écrite semble être immédiate : les pensées du narrateur sont retranscrites en cours de récit, comme si ce dernier n’avait pas pu se corriger. L’Acacia est un roman autobiographique dont le « je » est banni. Cette œuvre outre la voix d’un narrateur unique met en avant les différents avatars d’un même personnage qui vit les évènements de l’Histoire, à savoir la mobilisation le 27 août 1939 de l’homme dont le père a été tué le 27 août 1914, les trois femmes qui sont ses deux tantes et sa mère. Composé de deux grandes périodes principales, 1914-1918 et 1939-1940, l’Acacia se partage en 12 chapitres ayant pour seul titre leur numéro d’ordre, accompagné d’une date. L’extrait présenté est le chapitre XI, l’avant dernier de l’œuvre qui couvre les périodes 1910-1914-1940. Ce chapitre comble diverses ellipses des précédents chapitres, et rattache les faits des différentes périodes avec la date qui est ce qu’elle représente dans l’œuvre. Il est nécessaire de se demander comment Claude Simon fait dans cet extrait la peinture de ses dénonciations pour atteindre le temps de l’écriture. De cette façon, il faudra mettre en lumière l’horreur de la guerre, le jeu des contrastes, et enfin, la temporalité du souvenir.
Le XX° siècle est marqué par une littérature qui reflète et témoigne de son époque. L’Acacia aborde les principaux traumatismes qui ont rythmé sa vie comme la guerre. Claude Simon va alors