Ce document est un extrait issu de l’ouvrage “Les heures longues” de Colette, qui était une femme de lettres française, connue surtout en tant que romancière mais aussi comme actrice et journaliste. Notre extrait se nomme “La nouvelle” paru en 1917, Colette y décrit la mobilisation générale à St-Malo en 1914 (année marquée par le début de la Première Guerre Mondiale). Comment Colette rend-elle compte de l’annonce de la guerre à St-Malo ainsi que des sentiments de la population et d’elle-même face à cette nouvelle ? Dans un premier temps nous verrons comment la guerre est-elle annoncée aux civilisations, dans un second nous étudierons le climat craintif de la population qui règne dans le texte de Colette durant cette guerre.

Tout d’abord, une guerre et ses enjeux est annoncée aux civilisations. Saint-Malo est en guerre depuis peu de temps. En effet, la campagne du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo débute officiellement le 2 août 1914, c’est le premier jour de la mobilisation. Lorsque Colette écrit “La nouvelle”, elle parle de “brèves vacances” ligne 9 qu’elle vient passer dans cette ville, également, elle explique, l.55 “la moitié de moi vit à Paris”, “la réalité est à Paris”, “Paris est peut-être fermé à cette heure, Paris suffocant”, on comprend alors que sa famille et son passé sont à la capitale. Colette a en réalité fuit Paris à l’avancée des Allemands. Ces derniers ayant vu la Tour Eiffel en Septembre 1914, mais furent arrêtés par les Français qui gagnèrent la bataille de Charleroi, à la frontière Belge. Cette mobilisation générale est attendue de tous. On le remarque premièrement à la ligne 35 “on n’écoute pas ce qu’il lit parce qu’on le sait ”. De plus, la guerre éclate en 1914 ; période où les femmes manifestaient fréquemment pour leur droit de vote, la France est en crise sociale, il y a besoin de changement. Rosa Luxembourg parlera même de la guerre comme d’une “ vague barbare qui vient faire chuter tous les progrès que la société a créé