Comentaire le roi se meurt
I- Mélange de réel et d’étrange
Dans cet extrait se mêlent réel et fantastique. Le narrateur utilise l’ironie pour dire que l’omnibus apparaît subitement « sortait de dessous terre » (l.3). La description des hommes présents sur l’impériale caractérise aussi l’étrange dans cet extrait « l’œil immobile » (l.5), « paraissent avoir perdu la vie » (l7). L’opposition entre «ils sont pressé » et « le nombre réglementaire n’est pas dépassé » crée un effet anormal. Le narrateur utilise une personnification pour le fouet : « c’est le fouet qui fait remuer son bras » (l.9) et une autre personnification animale en ce qui concerne l’omnibus «dévore l’espace » (l.13) et « il s’enfuit » (l.13). On est toujours hors de la réalité terrestre. Seul le sens de l’ouïe est présent dans cet extrait pour caractériser les hommes sur l’omnibus «oreille ». Les autres sens ne sont pas mentionnés, le narrateur insiste encore sur l’aspect étrange de ces hommes, désignés aussi par le terme « cadavre ». On retrouve deux fois le mot « œil », on pourrait penser que la vue est aussi présente dans ce texte, mais le narrateur ajoute à chaque fois un adjectif péjoratif qui se traduit par l’absence de la vue. Ce texte raconte l’histoire d’un cauchemar du narrateur. Cela explique aussi le mélange de réel et d’étrange présent dans cet extrait. Nos cauchemars, autant que nos rêves, n’ont pour limite que le fruit de notre imagination. D’où la présence possible de « morts-vivants ».
II- Un cauchemar morbide
On trouve un grand nombre de mots qui font référence au champ lexical de la mort « mort » (l.6), « cadavres » (l.12). Il y a une comparaison entre « l’œil immobile » (l.5) et « celui d’un poisson mort » (l.5-6). Cela insiste sur l’aspect morbide des hommes. On arrive pas à savoir si les hommes de l’omnibus sont morts ou vivants « paraissent avoir perdu la vie » (l.7). Les adjectifs employés pour qualifier les hommes correspondent aux caractéristiques d’un mort «