Le poème s'inscrit dans un contexte sacré, Hugo nous présente sa vision du poète. Pour insister sur le pouvoir poétique de son texte, Hugo joue sur les symboles et les oppositions. Tout d’abord Hugo présente son poème comme un message sacré qu’il adresse à toute l’humanité, l’objet de son discours est de définir la place du poète dans la société. D’une part le poème possède un aspect fortement oratoire. En effet, dès le premier vers le poète annonce clairement qu’il s’adresse aux « Peuples ! » qui se doivent d’ « Ecoutez le poète ! / Ecoutez le rêveur sacré » (v. 1 et 2), l’emploi du pluriel généralise la population à l’inverse de l’auteur qui se place au-delà des hommes comme le montre l’anaphore de « lui seul » au vers 4 et 6 puis les nombreux emplois du pronom « il », il ne parle de lui qu’à la troisième personne du singulier. Il se permet même de leur donner des ordres en utilisant la seconde personne du pluriel à l’impératif, la structure parallélique des vers 1 et 2 insiste sur le fait que le poète est supérieur et qu’il est maitre. D’ailleurs il n’est pas seulement un maitre, en se qualifiant de « rêveur sacré » il s’approprie des qualités que les hommes n’ont pas, le terme « sacré » signifie que le poète peut comprendre le langage divin et voir l’avenir. Au fil du texte, le champs lexical du sacré se développe le poète utilise les mots « sacré » (v.2), « Dieu » (v.9), « ciel » (v.17), « bénir »(v.17), « divine » (v.18), « éternelle vérité » (v.22), « Pasteurs » (v.30) ils appuient le fait que le poète se place au-delà des hommes. D'autre part le message sacré est prononcé dans le but d'attribuer au poète des vraies fonctions, une vraie place dans la société. Le poète est pour V. Hugo avant tout un visionnaire « Lui seul à la front éclairé » (v.4) il veut dire que sans lui les hommes resterait dans les « ombres » c'est-à-dire dans l'ignorance. C'est aussi un être qui sait lire l'avenir il « distingue en leurs flancs sombres / le germe qui n'est pas