Comment concevoir un désengagement progressif des parents et comment soutenir le processus d'individualisation des jeunes?
A partir de recherches personnelles, de différentes lectures et de votre pratique professionnelle, mener une réflexion sur l’éducation et l’individualisation qui caractériserait les sociétés modernes occidentales.
Dans nos sociétés contemporaines occidentales, le statut de l’enfant est profondément ambivalent. Reconnu comme sujet de droits (cf. la Déclaration des droits de l’enfant de 1959 et la convention des droits de l’enfant de 1989), devant être écouté et respecté en toutes circonstances et pouvant construire une partie de son « univers », l’enfant reste dépendant des adultes qui en ont la responsabilité ;
Ce statut n’a pourtant pas toujours été le même. En effet, de nombreux progrès ont été accomplis, sociologiquement parlant, dans la considération des enfants. Et si nous nous reportons aux dires de l’historien et démographe Philippe ARIES en 1960[1], l’enfance serait une notion d’invention assez récente dans l’histoire et ce ne serait qu’au XVIIème siècle que le sentiment de l’enfance serait né. Jusqu’alors, l’enfant n’était qu’une « petite chose drôle ».
La réflexion de François de Singly qui m’est proposée, met en avant, d’une part, cette ambivalence du statut de l’enfant, à la fois « libre », car pouvant faire ses propres expériences et « prisonnier », car dépendant d’une autorité adulte ; D’autre part, l’auteur pose la question du « désengagement progressif des parents ». Or, lorsque l’on sait que le « processus d’individualisation des jeunes » ne peut se faire sans une présence adulte responsable (« cadre »), je me demande si cette « Autorité » parentale au sens strict est aussi indispensable qu’avant, ou si la famille a moins besoin d’un « chef », tel qu’on l’entendait avant la loi du 04 juin 1970 supprimant la « puissance paternelle » au bénéfice de « l’autorité parentale » ?
La société étant en perpétuelle