Avec une croissance économique de 5 % en 2006, l'économie mondiale confirme un rythme d'expansion particulièrement rapide. Il s'agit bien entendu d'une moyenne derrière laquelle on trouve entre autres 10,7 % de croissance de l'économie chinoise et 3,3 % pour les États-Unis qui semblent toutefois enregistrer un tassement de leur acticité selon les dernières statistiques. Face à ces résultats, la zone Euro enregistre une progression plus modeste de son activité avec 2,8 %, ce qui est particulièrement marqué en France où le PIB n'a progressé que de 2 % en 2006.
Au-delà des résultats, il importe de comprendre les mécanismes qui font la croissance et, sur ce point, le progrès technique semble jouer un rôle essentiel. Pour l'économiste, les contours du progrès technique sont assez précisément délimités, ils correspondent à l'innovation, c'est-à-dire la mise en œuvre industrielle ou commerciale d'une invention, dont la typologie la plus connue est attribuée à Schumpeter. Sont distinguées dans ce cadre cinq formes d'innovations : nouveau produit, nouveau procédé de production, nouvelle organisation de la production, nouveau marché, ou bien encore nouvelle source de matières premières ou d'énergie. Pour ces différentes formes d'innovations, les incidences sur la croissance peuvent varier.
Après avoir étudié les différentes formes de progrès technique, nous montrerons les effets de celui-ci sur la croissance économique.

I. Les différentes formes de progrès technique

1. Les innovations technologiques

Les innovations technologiques désignent l'arrivée sur le marché de nouveaux produits et de nouveaux procédés.

a) Les innovations de produit

Selon le document 1, « les innovations de produit concernent les biens et des services nouveaux ». Comme pour tout type d'innovations, il convient de distinguer les innovations radicalement nouvelles et les innovations dites incrémentales, c'est-à-dire correspondant à une amélioration significative d'un bien ou service déjà