Comment
Lancelot ou le Chevalier de la charrette est le titre le plus couramment utilisé. Cependant, les manuscrits qui nous en ont conservé le texte ne comportent pas de titre. Les indications qui figurent dans les manuscrits sont les suivantes : au début du texte : « Del Chevalier de la Charrete / Comance Crestïens son livre » à la fin du texte : « Godefroiz de Leigni, li clers, / A parfinee La Charrete » l'explicit : « Ci faut li romans de Lancelot de la charrete »
On trouve aussi : Le Chevalier à la charrette2 ; Lancelot ou le Chevalier à la charrette3 ; Le roman du Chevalier de la Charrette4.
L'œuvre[modifier le code]
Chrétien n'a pas terminé ce roman, qui a été achevé par « le clerc Godefroi de Lagny », avec son accord, nous précise le texte : « Godefroiz de Leigni, li clers, / A parfinee La Charrete / Mes nus hom blasme ne l'an mete / Se sor Crestïen a ovré / Car ç'a il fet par le boen gré / Crestïen, qui le comença »5.
Le roman met en scène Lancelot qui part en quête pour délivrer la reine Guenièvre, prisonnière de Méléagant.
C'est un très bon exemple de la fin'amor ou amour courtois, amour idéal, dans la littérature du Moyen Âge. Ce terme désigne une série de règles qui régissent le rapport entre un amant et sa dame. La dame est toujours de rang supérieur à l'amant, et celui-ci doit accomplir des prouesses et des sacrifices pour montrer son caractère extraordinaire et son dévouement à l'être aimé.
Dans ce roman, la reine Guenièvre, la dame aimée de Lancelot, est enlevée par Méléagant. Lancelot part la délivrer, mais pour réussir dans cette quête, il doit accomplir des prouesses et réaliser des sacrifices, qui sont autant d'épreuves dans son parcours initiatique.
Les épreuves les plus importantes du poème sont celles à caractère sacrificiel : l'une d'elles donne le nom du roman le Chevalier de la charrette, car Lancelot se résout à monter dans une charrette de condamné conduite par un bouvier, signe d'opprobre à l'époque