Commentaire île des esclaves scène d'exposition
1) Une scène de comique
Cette scène est bien une scène de comique car Marivaux inverse les représentations attendues : Arlequin devient opposant et mène le jeu tandis que Iphicrate se laisse manipulé, c’est le comique de situation. Arlequin, qui est toujours symbolisé avec sa bouteille de vin, emploi d’ailleurs le langage familier : « boire un petit coup », « à coups de gourdin », « je m’en goberge » alors que Iphicrate utilise le langage soutenu : « tous nos amis ont péris », « ne perdons point de temps ». Arlequin souligne bien cette opposition :
I : « Avançons, je t’en prie. »
A : « Je t’en prie, je t’en prie ; comme vous êtes civil et poli ; c’est l’air du pays qui fait cela. »
Marivaux utilise également le comique de geste. Alors qu’Iphicrate se plaint de la situation, Arlequin, lui, en rit. Les didascalies le montrent : « Arlequin siffle », « Arlequin riant », « Arlequin, distrait, chante ». Ce dernier se moque de son maître, la situation se retourne, Arlequin arrive à dominer et à ridiculiser Iphicrate qui désespère.
I : « méconnais-tu ton maître, et n’es-tu plus mon esclave ? »
A : « je l’ai été, je le confesse à ta honte ; mais va, je te le pardonne ; les hommes ne valent rien ».
II) Une scène satirique
Cette scène est aussi une scène satirique car Marivaux fait de la satire des maîtres en les ridiculisant. Il utilise donc des hyperboles : « Peut-on être plus malheureux et plus outragé que je le suis ? ». Pour Arlequin, les hommes sont ridicules : « les hommes ne valent rien ». Ce dernier en profite pour enfoncer encore plus son maître : « chaque pays a sa coutume ; ils tuent les maîtres, à la bonne heure, je l’ai entendu dire aussi, mais on dit qu’ils ne font rien des esclaves comme moi ».
Arlequin profite de la situation satirique pour achever de ridiculiser