Commentaire andromaque
C’est Pylade qui apprend sans détours, dans un registre purement narratif à Oreste qu’Hermione, désespérée par la mort de Pyrrhus vient de se donner la mort en se poignardant sur le corps de son amant. (Et quoi ? vous l’ignoriez… se frapper et tomber) Ce récit est fait au passé ce qui permet, pour rester en accord avec les contraintes de la tragédie classique, de ne pas représenter sur scène la violence de la mort mais par ailleurs en se déclarant témoin de l’évènement ( nous l’avons rencontrée), Pylade ne permet pas la mise en doute de ce premier dénouement. Cette annonce foudroie Oreste qui perd Hermione définitivement. Il se retrouve seul, traître à son pays, trahi lui-même par Hermione qui s’est servi de lui pour assouvir une vengeance qu’en vérité elle ne souhaitait pas, trop amoureuse de Pyrrhus pour survivre à sa mort. Il se croit alors victime d’une malédiction, d’un destin fatal auquel il ne lui était pas possible