Commentaire argumenté extrait d'Eugénie Grandet
L’arrivée inopinée de Charles, le cousin de Paris, provoque des réactions diverses. Tandis que sa cousine s’ingénie à recevoir aussi dignement que possible le jeune dandy, Grandet lit la lettre où son frère lui annonce sa ruine et son intention de se suicider. La description de la maison se complète naturellement au moment où Charles est conduit à sa chambre, aussi sordide que le reste du logis. Eugénie, qui s’éveille à l’amour, s’attarde à sa toilette et à la contemplation du jardin. Pour lui faire plaisir, Nanon, la servante, s’efforce d’obtenir de Grandet quelque adoucissement à la frugalité habituelle. Charles, qui vient de prendre un agréable déjeuner en compagnie d’Eugénie et de sa mère, apprend brutalement le malheur qui le frappe. Pendant qu’il s’abandonne à sa douleur, Eugénie cherche les moyens de le secourir et, pour la première fois, affronte son père qu’elle commence à juger. L’affectueuse sollicitude d’Eugénie trouve un écho dans le cœur de Charles. Le père Grandet, qui s’est adroitement déchargé sur le banquier des Grassins du soin de négocier avec les créanciers de son frère, entreprend, de nuit, un mystérieux vovage. Eugénie, que ces préparatifs ont réveillée, ne peut s’empêcher, durant le sommeil de son cousin, de lire deux lettres qui la renseignent sur ses projets et sur son dénuement. Elle lui offre son or, et il lui confie un